Aurélia Le Bréhat : une autrice... imparfaite
Dernière mise à jour : 28 juin
Un jour, Aurélia me contacte.
Elle me propose son projet, un grand sourire dans la voix. Elle a écrit un récit qui lui ressemble, une histoire qui mêle expérience personnelle, amour, amitié et féminisme. Notre première rencontre en visioconférence me permet de mettre un visage sur cette voix souriante. Aurélia est une femme forte. Ancienne cadre financière d’une grande entreprise française, elle a tout envoyé valser pour se concentrer sur l’essentiel. Sa vie rangée passée, d’autres en auraient rêvé. Mais Aurélia sait ce qu’elle fait, et avance sans aucun regret.

Je lis son texte lentement, un café à la main, sur la terrasse de mon appartement. Je retrouve son sourire franc dans ses mots. Elle a un style nu, honnête. Elle va à l’essentiel. Même le prénom de son héroïne, Pia, n’a rien de superflu. Je découvre des personnages féminins forts et déterminés, dont la vie intime est mise à plat. Leurs craintes, remises en question, amours et amitiés déçues sont exposées, avec franchise mais aussi avec une grande pudeur.
À 37 ans, Pia vit à Montmartre avec son mari et ses deux jeunes enfants.
Elle aime sa vie réglée, et passer des soirées à refaire le monde avec ses amies d’enfance aux personnalités opposées, Camille et Églantine. Un jour, elle fait une rencontre au bureau qui va réveiller en elle un profond désir de séduction. Oui, le récit débute comme une romance. Mais l’autrice braque brutalement. Parce que la vie n’est pas une romance parfaite. Parce que la vie, c’est aussi avoir mal, se faire piétiner, désirer des choses qu’on ne peut pas avoir, se faire bouffer par son travail. C’est le récit d’un burn-out insidieux et invisible, un mal qui n’arrive qu’aux autres.
Finalement, je trouve en Pia une version moderne d’Emma Bovary. Pia veut fuir l’ennui et sa vie rangée, mais elle fuit le bon sens à la place.
Aurélia Le Bréhat s’affranchit de ce qui la blesse.
Ce récit tranchant est la preuve de son émancipation. Aurélia est un peu Pia, ou alors Pia est un peu Aurélia. À la première lecture, j’ai trouvé son écriture froide. Mais ce n’est pas sa plume qui est glaciale, c’est plutôt le monde impitoyable du travail dans lequel nous sommes trop à nous laisser faire. Alors on s’échappe. On crée des scénarios dans notre esprit, pour voler plus loin et quitter nos open spaces. Aurélia, elle (ou Pia), a vraiment quitté cet open space. Elle a claqué la porte et pris sa plume.
Imparfaite d’Aurélia Le Bréhat est un récit d’émancipation, dans un Paris théâtre de la vie d’héroïnes du quotidien. Ce sont des portraits d’hier et d’aujourd’hui, où chacune a des désirs inavouables et des envies profondes. Le roman d’Aurélia est sorti le 26 juin et vous pouvez le retrouver ici, ou sur toutes les plateformes (Fnac, Cultura, Amazon…). J’ai eu la chance d’être choisie par cette autrice au sourire franc pour réaliser le suivi éditorial et la maquette de ce livre. D’ailleurs, regardez bien la photo de couverture. C’est Aurélia elle-même, un café à la main. Elle a l’air paisible. Détrompez-vous. Elle sait très bien ce qu’il lui reste à faire.
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